Séjour linguistique et culturel du 02 au 07 avril 2005

Destination … Venise, la Sérénissime !

 

 

 

 

La Vénétie est la région la plus septentrionale de l’Italie, elle est limitée au nord par les Dolomites et au sud par la lagune de Venise. La Vénétie couvre 47 562 km2, sa population est de 4,5 millions d’habitants. C’est l’une des régions les plus prospères d’Italie. Les liaisons routières et ferroviaires avec le reste de l’Europe sont excellentes et trois aéroports internationaux desservent la région.

 

Venise est une ville d’Italie, nichée au cœur de l’Europe, au bord de la mer Adriatique, qui comme chacun sait, fait partie de la mer Méditerranée.

 

 

La côte étant joliment arrondie à cet endroit, elle s’appelle golfe de Venise. Venise est édifiée sur la presqu’île d’une lagune. Venise s’étend sur un ensemble compact de 118 îles très rapprochées, reliées par 160 ponts, au centre d’une lagune de 50 km de long environ et de 15 km de large (superficie de 551 km2). Séparée de la mer Adriatique par une bande sableuse, on accède à la lagune par trois passages : le Porto di Lido, le Porto Malamocco et le Porto di Chioggia. Des chenaux naturels et artificiels, balisés par des piliers de bois y permettent la navigation. La profondeur naturelle moyenne de la lagune est très faible, le plus souvent, elle n’excède pas un ou deux mètres.

 

Le programme :

 

*   Samedi 2 avril = Départ

*   Dimanche 3 avril = Vérone

*   Lundi 4 avril = Venise, la Place Saint Marc

*   Mardi 5 avril = Venise, le quartier du Rialto

*   Mercredi 6 avril = Excursion dans les îles de la Lagune

*   Jeudi 7 avril = Retour

 

 

Samedi 02/04   : 

 

 

Départ du collège vers 20h30-21h00, voyage de nuit en autocar.

 

Les élèves doivent emporter le petit-déjeuner et le déjeuner dans leur sac.

 

 

 

 

Dimanche 03/04 :

 

*    Arena

*      Casa di Giulietta

*      Piazza delle Erbe

*    Piazza dei Signori

*    Ponte Pietra

*    Teatro romano

*    Torre dei Lamberti

*    Castelvecchio

 

 

 

Arrivée vers 8h00 à Vérone, la ville de Roméo et Juliette

 

                                        

          Prise dans un méandre de l’Adige, dans un site de collines, Vérone est la plus belle ville d’art de Vénétie après Venise. De l’Antiquité sont restés, en plein cœur de Vérone, de splendides vestiges, les plus importants après ceux de Rome. Au Moyen Âge, les seigneurs firent bâtir des palazzi dans un calcaire rose, le rosso di Verona. La Piazza Bra, reliée au noyau ancien par la pittoresque via Mazzini, en constitue le centre élégant. La saison lyrique et l‘ «Eté théâtral» attirent chaque année une foule de spectateurs.

 

 

                                        

 

 

          Colonie romaine sous l’Empire, la ville fut convoitée par les Ostrogoths, les Lombards et les Francs. Sous la seigneurie des Scaliger, qui régnèrent pour le compte de l’empereur de 1260 à 1387, elle connut son apogée. Elle passa ensuite sous la domination des Visconti de Milan, avant de tomber en 1405 sous la tutelle de la république de Venise. Occupée par les Autrichiens en 1814, elle a été rattachée à l’Italie en 1866, avec la Vénétie.

 

 

On prend le petit-déjeuner avant de commencer la visite de la ville, puis on longe les remparts de l’ancienne ville pour se rendre dans le centre historique de Vérone.

                                                                                  

 

 

L’Amphithéâtre romain ( L’Arena )

 

 

          Achevé en 30 après J-C, il est l’un des amphithéâtres les mieux conservés et le plus vaste après le Colisée de Rome. Il peut contenir sur ses 44 étages de gradins quelque 25000 spectateurs. On venait de toute la Vénétie assister aux jeux du cirque et aux combats de gladiateurs. Son appareillage de blocs de marbre rose, de silex et de briques agglomérés, permet de situer sa construction vers la fin du 1er siècle. Du mur extérieur subsistent quatre arcades où l’on retrouve les trois ordres grecs, tandis que la deuxième enceinte est restée intacte.

 

 

  

 

 

 

 

Ces arènes sont situées sur la Piazza Bra, l’une des plus vastes et des plus agréables d’Italie, qui offre des terrasses de café toujours animées. Des arènes, on emprunte la via Mazzini, une rue piétonne très vivante bordée de magasins de luxe, pour aboutir à la Piazza delle Erbe

 

 

La maison de Juliette ( La casa di Giulietta )

 

           Via Cappello, 23, palais gothique qui aurait appartenu aux Capulets, avec dans la cour intérieure le “balcon de Juliette”. Vérone forme le cadre de la tragédie de Shakespeare qui met en scène les amours contrariées de deux adolescents, issus de familles rivales : le drame eut lieu en 1302, à l’époque où la ville était en proie aux luttes intestines opposant les guelfes auxquels appartenaient les Montaigus et les gibelins, parti des Capulets. La pièce de Shakespeare a été inspirée d’une nouvelle du XVI siècle, écrite par Luigi da Porto de Vicence, racontant l’histoire de Giulietta Capuleti et de Romeo Montecchi.

Nés de familles qui se haïssent, ils décident de s’unir en bravant leurs parents. Mais le sort s’acharne sur eux, Roméo tue en duel un cousin de Juliette et doit s’enfuir de Vérone. Juliette est contrainte par sa famille d’épouser un homme qu’elle déteste. Pour la sauver, son frère lui prépare un breuvage qui plonge Juliette dans un profond sommeil. On l’enterre, il est convenu qu’on viendra la rechercher pour rejoindre Roméo. Mais le jeune homme croyant sa bien-aimée morte, s’empoisonne. À son réveil, Juliette se poignarde sur le corps de son époux.

 


     

                                                                                                                                         

                                                                                                           

 

 

 

La Place aux Herbes ( Piazza delle Erbe )

 

 

                   

 

 

Ancien forum romain, c’est aujourd’hui une jolie place particulièrement colorée et animée les jours de marché. Au milieu de celle-ci s’alignent : la colonne du Marché ; le « Capitello » ou « Tribuna » (16è), tribune où se lisaient les décrets et les sentences ; la fontaine de Madonna Verona surmontée d’une statue romaine personnifiant la ville ; la colonne de Saint-Marc portant le lion ailé, symbole de Venise. Au nord-est, se dresse un édifice baroque orné de statues, le Palazzo Maffei.

 

 

La place est reliée à la Piazza dei Signori par l’Arco della Costa (l’Arc de la côte), qui tire son nom de l’os de baleine qui y est suspendu.

Jadis, il s’agissait d’une véritable curiosité.

                      

                                                 

 

La Place des Seigneurs ( Piazza dei Signori )

Autant la Piazza delle Erbe est populaire et colorée, autant la Piazza dei Signori est aristocratique, harmonieuse, recueillie, entourée d’édifices majestueux. C’est ici que se trouvait, au Moyen Âge, le centre administratif de la ville. Au centre de la Piazza dei Signori, fut élevée au XIXè siècle la statue de Dante.

 


Derrière la statue de Dante, la Loggia del Consiglio est un élégant édifice vénitien de la Renaissance, le haut de sa façade est décoré de fresques (1493). Elle est ornée de statues des célébrités nées à Vérone (le poète Catulle, l’historien Pline, le théoricien Vitruve…). 

                                                                       

 

Peut-être, aurons-nous la chance de croiser Juliette sur la Piazza dei Signori !

 

Ou près de la maison de Roméo …

 

          À droite, s’élève le palais communal (Palazzo del Comune, appelé aussi Palazzo della Ragione c’est-à-dire le Palais de la Raison, au XIXè, il abritait le palais de justice, ce qui explique sa façade austère ; sa cour intérieure est dotée d’un bel escalier de pierre bâti entre 1446 et 1450), du 12èmess., dominé par la Torre dei Lamberti en briques et en pierres, avec un couronnement octogonal ; une arche le relie au palais des Tribunaux (Palazzo dei Tribunali, anciennement « del Capitano » où résidait le gouverneur de Vérone), flanqué d’une massive tour en briques (« Torrione Scaligero »). Au fond de la place, fermant celle-ci, le palais du gouvernement, de la fin du 13ème s., couronné de merlons et s’ouvrant par un beau portail classique (1533) dû à Sanmicheli, fut résidence des Scaliger puis des podestats vénitiens.

 

                                                     

 

Ponte Pietra

 

 

D’origine romaine, il fut miné en 1945 lors de la débâcle allemande,

puis reconstruit en 1959 avec ses matériaux d’origine.

Superbe panorama sur le méandre du fleuve depuis le milieu du pont.

 

Juste avant de rejoindre le fameux Ponte Pietra, on longe le fleuve Adige et on aperçoit sur l’autre rive le théâtre romain que nous visiterons après le repas. Déjeuner sur les bords du fleuve Adige, près du Ponte Pietra

 

 

 


                        

 

 

 

Le théâtre romain ( Teatro romano )

 

Datant d’Auguste (1er s.) mais très restauré, il accueille aujourd’hui encore des représentations théâtrales. De là, on peut monter à l’ancien couvent San Girolamo où est installé un petit musée archéologique et d’où l’on découvre de splendides vues sur Vérone.

 

   

 

                                          

                             

 

La Torre dei Lamberti

 

De retour vers le centre, on revient vers la Torre dei Lamberti

=

368 marches pour admirer la ville et la Piazza delle Erbe depuis la Torre dei Lamberti !

 

                                              

 

 

Castelvecchio et Ponte Scaligero

 

         

 

On rejoint la Piazza Bra où se trouve l’amphithéâtre et on se dirige vers le Vieux Château et Pont des Scaliger : ce bel ensemble fortifié a été construit en 1354 par Cangrande II. C’est désormais l’un des plus beaux musées de Vénétie. Certaines parties de cet ensemble ont été reliées par des passerelles et des corridors ; un système qui permet d’admirer l’édifice et les splendeurs exposées à l’intérieur. Après la salle des armures, un escalier mène au chemin de ronde : une promenade à ne pas manquer, la vue sur l’Adige et le Ponte Scaligero est magnifique. A l’extérieur se dresse la statue équestre de Cangrande Ier (XIV). Le Ponte Scaligero fut bâti sous le gouvernement de Cangande II entre 1354 et 1376. On peut y admirer les Alpes au loin. Le pont fut détruit en 1945 mais les Véronais y étaient tellement attachés qu’ils le firent reconstruire à la fin de la guerre : il fallut draguer le fleuve pour récupérer les matériaux d’origine. Ce pont relie Castelvecchio à l’Arsenal bâti par les Autrichiens entre 1840 et 1861, sur la rive nord de l’Adige. De là, le fleuve apparaît comme une barrière naturelle protégeant le château. En cas d’attaque, le pont était le seul moyen d’accès à Castelvecchio.

 

On reprend l’autocar….. Puis direction Lido di Jesolo avec installation à l’hôtel

 

Le Lido est un mince banc de sable de 12 km de long qui forme une barrière naturelle entre Venise et la mer. Seule île de la lagune qui ait des routes, elle est reliée à la terre ferme par le bac.

 Des vaporetti   relient Venise au Lido.

 

 

 

Lundi 04/04 :

 

   

     Après le petit déjeuner pris à l’hôtel, on monte dans l’autocar et on se dirige vers l’embarcadère du vaporetto, le moyen de transport public de Venise qui équivaut à une sorte de bateau-bus.

                                                                

 

On embarque enfin pour traverser la lagune et rejoindre    Venise   

et la célèbre Place Saint Marc.

 

 

*       Piazza San Marco

*   Visite guidée du quartier

*       Laboratorio Artigiano di Maschere

 

 

 

Placée sous le signe de l’eau, Venise s’est établie au milieu de la lagune, composant un labyrinthe de 118

îlots reliés par 400 ponts qui enjambent 150 canaux… Son surnom de « Sérénissime » s’impose dès le

premier coup d’œil ! À pied, en gondole, ou à bord d’un « vaporetto », on s’enivre de décors qui mériteraient tous un tableaux.

 

 

Venise est depuis des siècles divisée en six quartiers (les sestieri) :

Dorsoduro, San Polo, Santa Croce, Cannaregio, San Marco et Castello.

 

 

 

La naissance de Venise :

 

Fuyants les Goths, qui pillaient et incendiaient tout systématiquement dans leur avancée vers Rome, les populations de Vénétie trouvèrent refuge dans les îles sauvages et inhabitées de la côte marécageuse. Elles y installèrent des villages et, des cendres de l’Empire romain, naquit Venise, en 421 de notre ère.

 

Des liens commerciaux étroits furent tissés entre Venise, ouverte sur la mer, et Byzance. La jeune cité montra son audace en dérobant les reliques de l’évangéliste saint Marc à Alexandrie en Egypte grâce à deux marins vénitiens, Bruno et Rustico, qui les ont ramenées, dissimulées sous un monceau de porc salé pour éviter une fouille des musulmans !

 

     Venise est construite sur une mosaïque de plus de cent îles, au milieu d’une lagune marécageuse. Pour faire face à des conditions aussi contraignantes, les premiers bâtisseurs vénitiens ont eu recours à des techniques originales : la ville entière repose en effet sur des pieux de bois, ce qui explique que plusieurs campaniles sont penchés.

 

  Le Grand Canal que les Vénitiens appellent le Canalazzo traverse tout le cœur de la ville en suivant le lit d’une ancienne rivière, il est bordé de nombreux palais. Le canal fait près de 4km de long sur 30/70m de large, trois ponts le franchissent : les ponts du Rialto, des Scalzi et de l’Accademia

 

 

 

 

Piazza San Marco

 

 

Le matin, on arrive juste en face de la Place Saint Marc.

                                                                                    

 

Cette place, « le plus élégant salon d’Europe » selon Napoléon est la seule qui ait mérité le nom de « piazza » - les autres places ne sont que des campi  (champs).

 

 

Le cœur de Venise s’étend autour de cette place prestigieuse, centre religieux, politique et social de la cité : synthèse de mille ans d’architecture, elle déroule son beau tapis de dalles noires et blanches au pied des monuments les plus célèbres de la ville.

                                                                                                              

*       la Piazzetta

*   la Tour de l’Horloge

*   Les Procuraties et l’Ala Napoleonica

*   le Palais des Doges, le Pont des Soupirs et les Prisons

*   la Basilique de San Marco

*   le campanile

Les élèves se passionnent pour les pigeons !

                              

 

 

La Piazzetta San Marco

          La Piazzetta San Marco et les colonnes de Saint Marc et de Saint Théodore (Le colonne « Marco et Todaro ») : Dans le butin rapporté de Constantinople se trouvaient les deux hautes colonnes de granit qui dominent aujourd’hui la Piazzetta. On dit qu’elles ont été érigées en 1172 par Nicolò Barattieri, l’architecte du premier pont du Rialto ; en récompense de son travail, il se vit octroyer le droit de dresser des tables de jeu entre les deux colonnes. C’est ici qu’avaient lieu, jusqu’à la moitié du XVIII, les exécutions capitales ; aujourd’hui encore certains Vénitiens superstitieux évitent d’y passer : ça porte malheur.

 

          Une des deux colonnes est surmontée d’une statue de marbre de saint Théodore, patron de Venise avant l’arrivée dans la ville des reliques de saint Marc, dérobées à Alexandrie en 828. Sur l’autre colonne, on reconnaît le lion de saint Marc. Magnifique vue sur l’île de San Giorgio Maggiore, l’église a été reconstruite en 1565 par Palladio.

 


         

 

 

La Tour de l’Horloge (Torre dell’Orologio) :

          Cette tour Renaissance richement ornée (fin du XV) se dresse au nord de la Piazzetta, au-dessus du passage voûté qui conduit aux Mercerie. Sa partie centrale est sans doute due à Mauro Coducci. Le cadran d’émail bleu et blanc indique les phases de la Lune et le zodiaque. Selon la légende, le Sénat aurait fait aveugler Paolo Rainieri et son fils Carlo, qui en avaient conçu le mécanisme complexe, pour s’assurer que Venise serait la seule ville au monde à posséder une horloge de ce type. À l’Ascension, des foules de curieux s’assemblent pour voir, à chaque heure sonnante, trois automates représentant les Rois mages se prosterner devant les statues de la Vierge et de l’Enfant, installées dans des niches au-dessus de l’horloge. L’ensemble est dominé par le lion ailé de Saint Marc qui se détache sur un fond bleu semé d’étoiles. Au sommet de la tour, deux géants de bronze frappent les heures contre une grosse cloche. On appelle ces automates les Mori (les Maures), en raison de la patine sombre du bronze.

 

 

 

 

 


                                                                                                           

 

 

 

 

 

 

 

Le Procuratie Vecchie e Nuove et l’Ala Napoleonica :

 

 Les Procuraties sont les bâtiments qui marquent les contours de la place Saint Marc. Elles furent construites pour installer les appartements et les bureaux des procurateurs, les dignitaires de la République qui secondait le doge et s’occupaient de l’administration de la ville.

 

L’Ala Napoleonica ferme la place, elle a été élevée en 1810 sur l’ordre de Napoléon. Sous ses arcades, s’ouvre l’entrée du musée Correr et le musée du Risorgimento : collections historiques et artistiques de la ville.

 

   

La Basilique Saint Marc (La Basilica San Marco)  : 

 

           Devant la basilique se dressent trois mâts de pavillon, qui symbolisaient les royaumes vénitiens (Chypre, Candie, Morée). Un petit escalier, à droite du portail central, conduit au museo Marciano. La tribune offre une vue d’ensemble sur l’intérieur de la basilique. C’est depuis la terrasse panoramique que les doges et les dignitaires assistaient aux cérémonies qui se déroulaient sur la Piazza San Marco.

 

 

        

On peut y voir les répliques des quatre chevaux de bronze de la façade, aujourd’hui abrités dans le musée. L’origine de ces statues  volées à l’hippodrome de Constantinople en 1204 est incertaine. Napoléon les emporta en 1797 ; ils ornèrent l’arc de triomphe du Carrousel jusqu’en 1815 puis furent  restitués à Venise.

            

                                                                                                                                                                                              

Les mosaïques à fond d’or de la basilique, les oeuvres d’art innombrables qu’elle recèle, l’éclairage faible et mystérieux, tout cela crée une atmosphère particulière. Plus de 400m2 de mosaïques à fond d’or décorent les coupoles, les parois et le sol de la basilique.

 

 

 


                                                                              

 

 

Le Palais des Doges (Il Palazzo Ducale)

 

Le Palais des Doges fut à la fois le siège du pouvoir exécutif, le palais de Justice et la résidence des doges jusqu’à la chute de la République. Pendant des siècles, cet édifice a été le seul à mériter le nom de palazzo - les autres demeures étaient appelées Ca’, diminutif de casa, maison.

 

                                                   

 

 

Sur trois étages se succèdent des salles richement décorées et des salons d’apparat. On accède à la cour depuis la Porta della Carta (on y affichait les décrets officiels). Au centre, deux margelles de puits en bronze du XVI.

Au bout de l’Arco Foscari (portique Foscari) s’amorce la fameuse Scala dei Giganti (Escalier des Géants) qui tient son nom des deux statues colossales de Mars et Neptune, exécutées par Sansovino.  La Scala d’Oro doit son nom aux stucs dorés qui en décorent la voûte. On n’y voit plus aujourd’hui le moindre meuble, mais les plafonds somptueux et les cheminées sculptées monumentales donnent une idée du faste qui entourait la vie des doges.

                                                                                                             

 

     La salle la plus ornée est la Sala degli Scarlatti (ou salle des écarlates, la tenue des conseillers du doge était de cette couleur). Dans la Sala dello Scudo (salle de l’Ecu), on exposait le blason du doge régnant : c’est celui de Lodovico Manin, dernier doge de Venise, que l’on y voit actuellement. La galerie de Peintures attenante conserve des tableaux de V. Carpaccio, G. Bellini et J. Bosch.

 

     La seconde volée de la Scala d’Oro conduit au 3è étage et aux salles du Conseil. La première pièce, la Sala delle Quattro Porte fut reconstruite après l’incendie de 1574 sur des plans de Palladio. Le plafond à caissons sculptés et dorés de cette salle est somptueux : Véronèse le décora de peintures en 1577. Dans la Sala del Senato attenante, le doge réunissait les 200 sénateurs ; le décor du plafond et des murs,  par le Tintoret et Palma le Jeune, est tout à la gloire de la République. On remarque dans la Sala della Bussola une Bocca di leone qui servait aux dénonciations anonymes. Les condamnés attendaient dans cette salle d’être fixés sur leur sort.

 

     Après la Sala del Guariento, on arrive au « liago », ou véranda, où sont exposées les deux statues d’Adam et Eve (1480) d’Antonio Rizzo. De là on débouche sur la Sala del Maggior Consiglio ou salle du Grand Conseil ; le Paradis par le Tintoret occupe un mur entier ; le plafond est orné de peintures sur toile dues à Véronèse, le Bassan, Palma le Jeune ou le Tintoret. Les portraits des 76 premiers doges sont disposés en frise le long des murs. Celui de Marin Falier, décapité en 1355 pour trahison est recouvert. Les autres doges sont représentés dans la Sala dello Scrutinio où avait lieu l’élection des doges. 

     Depuis la Sala del Maggior Consiglio, passages et escaliers mènent au pont des Soupirs qui relie le palais aux Nouvelles Prisons construites entre 1556 et 1595. Juste sous les toits du palais recouverts de plomb, se trouvent les prisons dites Piombi. Ces cellules étaient particulièrement inconfortables mais les prisonniers les préféraient encore aux cachots qui se trouvaient au niveau du sol, si humides et sombres qu’on appelait les Pozzi, les puits.

 

 

 


                                              

 

 

Le campanile

 

      Du haut du campanile de Saint Marc, bien au-dessus de la Piazza, le regard découvre toute la ville, la lagune, et porte même par temps clair jusqu’aux Alpes. C’est de là que Galilée expérimenta en 1609 son télescope devant le doge Leonardo Don. On accédait alors au sommet de la tour par un escalier intérieur. Le premier campanile, élevé en 1173, faisait office de phare, pour guider les marins vers la lagune. Le Moyen-Âge lui fit jouer un rôle moins charitable : les condamnés étaient enfermés dans des cages hissée à mi-hauteur du campanile. On les y laissait de longues semaines – parfois jusqu’à ce que mort s’ensuive

                                                                           

 

 

Aujourd’hui, elle est très surveillée.

L’aspect actuel de la tour date du XVIè s. : elle fut alors restaurée par Bartolomeo Bon, après un tremblement de terre. Elle survécut ensuite à toutes les vicissitudes jusqu’au 14 juillet 1902 : les fondations cédèrent soudain ce jour-là, et le campanile s’effondra, détruisant la Loggetta. Les dons affluèrent pour la reconstruction de la tour, et, dès l’année suivante, on posa la première pierre d’un autre campanile « dov’era com’era » (où il était, comme il était). La nouvelle tour fut inaugurée le 25 avril 1912,  jour de la Saint Marc.

 

                                                                                                                                                                                                            

 

 

Visite guidée par une accompagnatrice

 

 

Le Ponte della Paglia doit son nom aux bateaux qui mouillaient ici autrefois pour décharger des ballots de paille. Le Ponte dei Sospiri a été construit en 1600 pour relier le Palais des Doges et les Prisons Nouvelles. Les soupirs en question n’ont rien à voir avec une belle histoire d’amours contrariées : il s’agissait plutôt des lamentations des prisonniers qui se rendaient au tribunal.

 

La Riva degli Schiavoni, où les marchands de Dalmatie (Schiavonia)  venaient amarrer leurs bateaux.

 

 

 Retour en passant par L’Arsenale :

 

 fondé en 1104, il fut refait aux XV et XVI. Deux tours datant de 1574 protègent l’entrée de la darse ; à leur gauche, la porte monumentale (1460) est précédée de statues baroques et de lions de provenance grecque. L’arsenal était célèbre en Europe : au temps de l’apogée de Venise, on pouvait y construire et équiper un galère en un jour.

 

 

 

 

Laboratorio Artigiano di Maschere

Un artisan explique les méthodes de fabrication des masques vénitiens et nous raconte leur histoire avec les célèbres personnages de la Commedia dell’Arte

 


                     

 

Petit essayage de costumes

 

          

 

       

 

 

 

 

 

Mardi 05/04 : 

 

 

*       Ponte di Rialto

*   Pizzeria

*   Santa Maria della Salute

*   Dogana di Mare

*   Traghetto sul Canal Grande

*       Scala del Bovolo et la Fenice

*       Visite de la Basilique Saint Marc

 

 

Ponte di Rialto

 

   

 

 

 

          Direction Ponte di Rialto, enjambant le Canal Grande à peu près à la moitié de son parcours, cet élégant pont fut construit de 1588 à 1592 par Antonio da Ponte et conçut pour pouvoir donner passage à une galère armée. Au centre du quartier commercial, il est en dos d’âne très accentué avec une bordée de boutiques, au milieu, et des rampes avec vues sur le canal, sur les côtés. Près du pont, le Fondaco dei Turchi, aujourd’hui poste, servit du XII au XIV d’entrepôt aux marchands allemands.

 

 

Les célèbres marchés du Rialto et San Giacomo di Rialto, l’une des plus vieilles églises de Venise.

                     

 

Pizzeria

 

 

    Puis déjeuner à 12h00 en pizzeria “Antica Birraria La Corte” sur le Campo San Polo, place pittoresque en forme de demi-lune doit sa forme particulière à un rio en courbe, comblé en 1761. C’est l’une des plus grandes places de Venise, elle a toujours été le cadre de réjouissances et de manifestations populaires (carnavals, cérémonies…) ; cependant, elle a aussi été le témoin d’événements plus dramatiques, comme l’assassinat en 1548 de Lorenzo dei Medici (le Lorenzaccio de Musset) qui avait trouvé refuge à Venise après avoir tué son cousin le duc Alexandre. Plusieurs palais ainsi que l’église San Polo donnent sur le Campo.

              Storia della Birraria

 

« Ritorna alla luce in Campo San Polo l’Antica Birraria La Corte » scrive un quotidiano riferendosi all’apertura del nostro ristorante. Si tratta di un locale dalla storia centenaria : nel Cinquecento era adibito a magazzino per ospitare i tori che partecipavano alle celebri gare che si tenevano in Campo San Polo e in Piazza San Marco. Nell’Ottocento, durante la dominazione austriaca, fu adibito a fabbrica di birra e tale rimase anche quando fu rilevato dai Fratelli Mauria che proseguirono l’attività fino ad epoca fascista. Il conflitto mondiale diede un colpo fatale alla “Birraria” che rimase chiusa fino al 1998, quando decidemmo di restaurarla con l’obiettivo di farne un ristorante all’avanguardia.

 

 


 

Le Ponte de l’Accademia, en bois, a été construit en 1932 pour remplacer temporairement un pont métallique du XIX., il offre un point de vue imprenable sur le Grand Canal. Le Squero di San Trovaso, situé au bord du rio di S. Trovaso, ce petit chantier de construction et de réparation de gondoles remonte au XVII. C’est le plus ancien et l’un des derniers chantiers de ce type, qui se comptaient jadis par centaines à Venise. L’église San Trovaso, dédiée aux saints Gervasio et Protasio, possède deux façades identiques : l’une donne sur le canal, l’autre sur une petite place tranquille. Cette particularité trouve son explication dans la petite histoire locale : l’église a été construite sur un terrain neutre entre les deux paroisses dont dépendaient deux familles rivales, les Castellani et les Nicolotti. Chacune avait ainsi sa propre entrée à l’église.

 

 

 

                                                                                                  

                                                                                                       

 

                                    

Peut-être dégusterons-nous une petite glace …..

                                                                      

 

 

Santa Maria della Salute

 

 L’église Santa Maria della Salute, ce chef-d’oeuvre baroque a été élevé à la suite d’un vœux  prononcé pour mettre fin à la terrible épidémie de peste de 1630. Depuis lors, tous les 21 novembre, l’église de la Salute, de la Santé ou du Salut, ouvre toutes grandes ses portes pour accueillir la procession solennelle commémorant l’intercession de la Vierge. Elle fut construite par Baldassare Longhena et repose sur un million de pilotis.   

 

 


                                         

 

    

                                                                  

 

Dogana di Mare

                                                                                 

La Dogana di Mare (Douane de Mer) est un élégant bâtiment du XVII, oeuvre de Benoni, qui occupe le site magnifique de la pointe du quartier de Dorsoduro. Autrefois, les embarcations qui arrivaient à Venise devaient y dédouaner leurs marchandises avant de rejoindre le quartier du Rialto. Il est surmonté d’une immense girouette : un monument de Falcone (1659-1694), composé de deux atlantes en bronze soutenant un globe doré sur lequel tourne une statue de la Fortune.       

                                                                             

 

Traghetto sul Canal Grande

 

 

  

 

 

 

 

Scala del Bovolo et la Fenice

 

 

  

       Perdu au milieu d’un labyrinthe de ruelles, le Palazzo Contarini del Bovolo est réputé pour le bel escalier extérieur en colimaçon (bovolo, en dialecte vénitien) qui se dresse dans la cour. Les baies de l’escalier construit en 1499 suivent la spirale de la construction, en briques et pierres blanches. Les Contarini, qui firent élever le palais au XV, étaient une famille très en vue à Venise. 

 

 

 

Le théâtre de la Fenice a été construit en 1792 ; c’était alors une des nombreuses salles privées de la ville, où l’on représentait pièces de théâtre et opéra, devant un public issu de toutes les classes sociales. Pendant l’occupation autrichienne, les spectateurs lançaient sur la scène des fleurs rouges, blanches et vertes, aux couleurs du drapeau italien. Les cris de « Viva Verdi » pouvaient s’entendre en deux sens : en effet, les lettres qui composent le nom du musicien sont aussi les initiales de « Vittorio Emanuele Re d’Italia ».

 

                                                                                                                                      

 

 

 

 

 

Mercredi 06/04 :

 

Journée d’excursion dans les îles de la lagune

 

 

*   Burano, village de pêcheurs avec ses maisons colorées, renommé pour ses dentelles

*   Torcello, petite île dépaysante, sa Grand-place dominée par la cathédrale Santa Maria Assunta

*   Murano, haut lieu de la verrerie

*   Montée au campanile de San Marco

*       Visite du Musée Correr

*   Remontée du Canal Grande

 

Burano :

 

Animée et très colorée, Burano se voue exclusivement au merletto, la dentelle que l’on fabrique ici depuis le XVI.

 

 

 


          

 

   

Très peuplée pour sa superficie réduite, l’île est presque entièrement construite autour de canaux bordés de quais d’où partent d’étroites ruelles. Ici aucun palais, mais seulement des petites maisons cubiques de couleurs vives. Jadis, celles-ci étaient peintes par les femmes de l’île qui utilisaient des tons presque fluorescents pour que les pêcheurs reconnaissent leur foyer de loin.

 

            

 

Après avoir longé les canaux, on débouche sur la grande artère bordée de restaurants de poissons : elle est dédiée à Baldassare Galuppi (18è), grand compositeur d’opéras et maître de chapelle à Saint Marc puis à la cour de Catherine II de Russie. Sur la grand-place, également consacrée à cette gloire locale, s’élève le Palazzo del Podestà qui abrite l’école des Dentellières et le musée de la Dentelle. L’église San Martino, du XVI, flanquée d’un campanile qui copie dangereusement sur la Tour de Pise ... à l’intérieur, belle fresque de Giambattista Tiepolo La Crucifixion (1725)

 

Torcello :

 

 

Au V et VI, Torcello était une île prospère qui comptait de nombreux palais et églises. Sa population aurait alors atteint 20 000 habitants. Mais la montée en puissance de Venise coïncida avec le déclin de Torcello, victime de la malaria. Sur cette île ne vivent que 60 personnes. Seules la cathédrale byzantine et l’église Santa Fosca témoignent encore de sa splendeur passée. L’église de Santa Fosca en forme de rotonde, élevée au XI sur un plan en forme de croix grecque, est reliée à la cathédrale par un portique ravissant. Le siège de marbre conservé à l’extérieur de la cathédrale aurait servi de trône à Attila lorsqu’il traversa l’Italie en l’an 452. La cathédrale Santa Maria Assunta (XI): monument d’une exceptionnelle pureté architecturale est sans doute l’un des plus beaux édifices religieux de style vénéto-byzantin de toute l’Adriatique (mosaïques, bas-reliefs de l’iconostase …..

 

… Mais cette année, nous devrions juste passer à côté et apercevoir le campanile de Santa Maria Assunta depuis Burano.

 

          

 

 

Murano :

 

Comme Venise, Murano est bâtie sur une kyrielle d’îlots, reliés par des ponts. Elle a été le centre de la verrerie depuis 1291. Cette année-là, les verriers quittèrent la cité des Doges pour éviter tout risque d’incendie. Sur la Fondamenta dei Vetrai, il est possible de flâner parmi les ateliers et les boutiques de verriers.

 

 

      

 

 

Montée au campanile de San Marco

  

 

 

Avant de quitter définitivement la Sérénissime, lançons un ultime regard sur ses toits !

 

 

Dîner au restaurant à Venise.

 

Canal Grande

 

Remontée en vaporetto du Grand Canal, l’artère principale de Venise, bordé de somptueux palais, pour rejoindre l’autobus et départ vers 21h00

   

 

 

 

 

Arrivederci  Venezia ……

 

 

 

 

Jeudi 07/04 :

                                                                                            

 

Arrivée devant le collège vers 9h30                                               

 

 

 

 

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