Échange
franco-italien avec la ville d’Erba (Provincia
di Como) Du
31 mars au 09 avril 2005 Cette année,
le collège Elie Coutarel organise, avec la participation du Rotary Club
d’Istres, un échange avec la ville italienne d’Erba, située en
Lombardie à une cinquantaine de kilomètres au nord de Milan, nichée au cœur
de la région des Grands Lacs. Le lac de Côme, décrit par Stendhal dans La
Chartreuse de Parme comme « le site le plus beau du monde » est
de tous les lacs celui qui présente le plus de variété. L’échange aura lieu avec une classe de
« seconda » du Liceo Galileo Galilei. Les élèves italiens
semblent impatients de faire connaissance avec de nouveaux camarades
français. J’espère que nos élèves montreront le même enthousiasme pour cette
aventure humaine, linguistique et culturelle qui s’offre à eux cette
année. La Lombardie
est la région la plus riche, la plus développée et la plus peuplée d’Italie
et par conséquent une des plus surprenantes et imprévues pour le touriste qui
y arrive sans savoir grand chose de son patrimoine historique, monumental,
artistique et naturel. La Lombardie
est une terre de montagnes où les amoureux du ski sont comblés. La Lombardie
est une terre de lacs, parmi les plus célèbres au monde. Aux 18ème et 19ème
siècles, ils étaient le lieu favori de villégiature des familles nobles
lombardes qui ont ajouté à la beauté naturelle du paysage, le style
magnifique de leurs villas. Chaque époque a
laissé son empreinte culturelle et artistique dans les structures
urbanistiques, dans les églises et dans les édifices civils de Monza, Côme,
Bergame et Pavie en offrant tout un éventail de styles :
roman, gothique, de la Renaissance, baroque, en passant par les solutions
architectoniques et artistiques audacieuses et innovatrices de l’ère moderne.
Nombreux sont ceux qui doivent encore découvrir cet imposant patrimoine
culturel et artistique de la Lombardie. Coût du séjour = 60
€uros S’agissant d’un
échange, les familles s’engagent à recevoir les correspondants.
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Le programme de l’échange :
Du Piémont à la Vénétie et, au Nord, de la Suisse au
Trentin, la région des Lacs s’étend au pied des Alpes lombardes. Ces lacs
d’origine glaciaire, tous étroits et allongés, bénéficient d’un climat
particulièrement doux, et leurs rives s’ornent d’une végétation abondante et
variée. Les eaux bleues s’étalant au pied des monts et reflétant les cimes
voisines constituent un décor d’une rare harmonie qui fut de tout temps
apprécié des artistes et des voyageurs.
C’est là, au carrefour des voies de circulation entre l’Orient et
l’Occident, entre l’Europe du Sud et celle du Nord, que s’est développé
autour de Milan le centre économique de l’Italie. Dans les villes, le luxe
des palazzi et de la décoration des églises témoigne de la richesse de
la région.
Départ du collège Elie Coutarel le matin vers 8h00. Arrêt pour découvrir la Chartreuse de Pavie.
Ponte Vecchio sul Ticino
Cattedrale di Pavia
Située à 35 km seulement au sud de Milan, Pavie est une charmante
petite ville qui mérite largement le détour. Construite en brique rouge le
long du fleuve Tessin, elle fut une importante place forte de l’ère impériale
de Rome, capitale du VI au XI siècle du royaume lombard, puis cité active
dominée aux XIV et XV siècles par les Visconti. Elle abrite aujourd’hui un
centre historique plein de charme, de nombreuses basiliques et églises, ainsi
que l’une des plus anciennes universités italiennes. Mais Pavie est aussi et
surtout célèbre pour sa chartreuse, chef-d’œuvre de la Renaissance lombarde,
qu’il ne faut manquer sous aucun prétexte.
Lovée sur la rive gauche du fleuve Ticino à l’endroit même où les eaux
se mêlent à celles du Pô, Pavie, immense lagune traversée de ponts qui font
penser à sa consoeur toscane, est riche d’un passé de plus de deux mille ans.
Si l’on considère les monuments les plus remarquables, on peut commencer au
nord par le Castello Visconteo érigé sur les ordres du Prince Galeas II
Visconti dans la deuxième partie du XIV qui est maintenant le siège du Museo
Civico, le Musée de la ville. Pavie fut longtemps célèbre pour ses tours dont
on peut encore admirer les silhouettes médiévales, au point d’être surnommée
dans le passé « La ville des Cent tours ». On ne peut guère manquer
l’imposant ensemble du Duomo fondé dans la deuxième partie du XIV par le
Cardinal Ascagne Sforza : le campanile date du XVIII et la coupole (la 3e
d’Italie) du XIX.
Le « Gra Car », Gratiarum Cartusia (Chartreuse des Grâces)
est l’un des monuments les plus caractéristiques de l’art lombard. Fondée en
1396 par Gian Galeazzo Visconti pour servir de mausolée à sa famille, la
chartreuse fut bâtie en grande partie au XV et XVI par plusieurs architectes.
Dans la cour s’élèvent, à droite, l’ancien palais des ducs de Milan (1625)
et, à gauche, les ateliers des sculpteurs chargés de la décoration. C’est de
l’intérieur de la chartreuse que l’on accède au petit cloître qui offre une
très belle vue sur l’église. Arrivée à Erba,
rencontre avec les camarades italiens et installation
dans les familles. Informations sur la ville Superficie du territoire : 1813
ha Altitude : 320 m Distance de Côme : 14 km Code postal : 22 036 Population au 31/01/2003 :
16 901 Communes limitrophes : Albavilla,
Alserio, Monguzzo, Longone al Segrino, Merone, Pusiano, Eupilio, Proserpio, Ponte
Lambro Le nom « Erba » : le
toponyme de Erba, indiqué aussi dans les anciens documents latins (Herba), a
des origines lointaines et indique une zone particulièrement verdoyante,
effleurée par les eaux de l’ancien lac Eupili, en position privilégiée et
élevée par rapport au territoire environnant. Vendredi 1er avril
: Visite de Milan, avec les élèves italiens : Ville trépidante, la
métropole de la Lombardie est la deuxième cité d’Italie par sa population,
son influence politique, son rôle culturel et artistique, et la première par
ses activités commerciales, industrielles et bancaires. Sa situation au pied
des Alpes et au cœur de l’Italie du nord, l’esprit d’entreprise de ses
habitants et les circonstances historiques ont fait de Milan l’une des villes
les plus dynamiques du pays, aujourd’hui encore en pleine expansion. La
cité dans l’histoire Si Milan est
probablement d’origine celte, ce sont les Romains qui, en 222 avant J.C.,
soumirent la bourgade (Mediolanum = Pays du Milieu) et
furent à l’origine de son développement Dès la fin du
III siècle, Dioclétien en fit le siège de l’Empire Romain d’Occident En 313,
l’empereur Constantin, qui fit du christianisme la religion d’état,
décréta par l’édit de Milan la liberté de tous les cultes En 375, saint
Ambroise, l’un des docteurs de l’Eglise dont l’éloquence faisait merveille, devint
évêque de Milan et contribua au prestige de la ville En 382, la cour
impériale s'installe à Milan jusqu'en 402. Aux V et VI
siècles, les invasions barbares déferlèrent sur la région avant que les
Lombards n’y fondent un royaume auquel ils donnèrent Pavie comme capitale Ce royaume fut
repris en 756 par Pépin Le Bref, roi des Francs, dont le fils
Charlemagne, ceignit, en 774, la couronne de fer des rois lombards Milan ne redevint
capitale de l’Italie qu’en 962 Au XII, afin de
s’opposer aux tentatives de Frédéric Barberousse désireux de s’emparer de
la région, Milan forma avec les villes voisines la Ligue Lombarde (1167)
et remporta la victoire de Legnano qui lui valut son autonomie Au XIII, les Visconti,
gibelins et chefs de l’aristocratie, s’emparèrent du pouvoir : le
plus célèbre d’entre eux, Gian Galeazzo, fut à la fois un militaire
habile et un fin lettré, un assassin et un dévôt qui fit édifier le Dôme
(1386) et la chartreuse de Pavie. C’est en 1395 qu’il acheta à l’empereur
son titre de duc de Milan. Sa fille Valentine épousa le grand-père de
Louis XII : cette filiation fut à l’origine des « Guerres
d’Italie ». Cruel, il régnait sur un territoire qui s'étendait des Alpes
centrales à Bologne. Ses descendants s'emparèrent de Gênes. Pour
faciliter les conquêtes, les princes de l'époque avaient coutume de
recruter des mercenaires de haute lignée, les condottieri : ce fut
le cas du redouté Francesco Sforza qui entra aux services des Visconti. En 1447, à la
mort de son seigneur Visconti, le dernier Visconti, Filippo Maria, et le
bref intermède de la république Ambrosienne proclamée par le peuple, son
gendre, Francesco, fils d’un simple paysan (Muzio Attendolo devenu condottiere,
il reçut le surnom de Sforza en raison de sa force), conduisit les Sforza
au pouvoir (1450). Sforza dut lutter pour sa succession face, entre
autres, à Charles d'Orléans, au roi d'Aragon et à la puissante Venise. Il
parvint à gagner le titre de duc de Milan en 1450. Le plus illustre
d’entre eux, Ludovic le More (1452-1508), fit de Milan une nouvelle
Athènes en y attirant les génies de l’époque comme Léonard de Vinci et
Bramante. Mais Louis XII,
se proclamant légitime héritier du duché de Milan, entreprit en 1499 sa
conquête Après lui,
François I renouvela cette tentative (1510), mais son rêve de conquérir
l’Empire se heurta, à Pavie, à la détermination des troupes de Charles
Quint (1525) Les envahisseurs
français, espagnols…. y découvrent la Renaissance et en rapporte les
idées et les styles chez eux. Au XVII, Milan devint une ville espagnole A la suite de la
guerre de Succession d’Espagne, le Milanais passe à l’Autriche en 1706 et
reste autrichien jusqu’en 1796 En 1796, le
libérateur Napoléon fut accueilli triomphalement. Sous Napoléon,
Milan fut la capitale de la république Cisalpine (1797) et du royaume
d’Italie (1805) En 1815, Milan
devint capitale du royaume lombard-vénitien En 1848, comme
de nombreuses villes européennes, Milan se souleva. L’échec du mouvement
redonne le Milanais à l’Autriche qui s’y maintint jusqu’en 1859. A cette date,
Milan, libérée par les troupes franco-piémontaises, est annexée par le
Piémont et devient la métropole économique de l’Italie unifiée (1860) Dans les années
1950-1960, la ville brille de tous ses feux industriels - Le Dôme,
chef-d’œuvre du style gothique flamboyant Le Duomo de Milan s’élève majestueux, au
cœur de la capitale lombarde, gloire de la foi catholique (3ème église par sa
dimension, après Saint Pierre de Rome et Séville) et chef-d’œuvre des
bâtisseurs (6 siècles de construction, de 1386 aux restaurations après les bombardements
de la Seconde Guerre Mondiale). Merveille gothique, commandé par un prince
Visconti, il présente un mélange étonnant de baroque, classique et
néo-classique.
- le château Sforzesco,
autrefois résidence des ducs de Milan et accueille désormais le Musée d’Art Le Castello fut fondé au XIV siècle par
les Visconti et portait alors le nom de "Castello di Porta Giovia",
situé juste au-delà des murailles médiévales. Partiellement détruit entre
1447-1450, Francesco Sforza le fit reconstruire pour en faire sa demeure. Ce
qui explique son nom actuel. Le château témoigne des différentes
restaurations menées à chaque changement de règne: Ludovic Sforza dit le More
fin du XV s., au milieu du XV, la domination
espagnole et au XIX s. la présence française.
-
la Scala, le
théâtre lyrique le plus célèbre du monde La Scala de Milan est l'une des places
musicales les plus prestigieuses au monde. Le bâtiment est construit sur
cette place où jadis s'élevait l'Eglise Santa Maria della Scala, établie en
1381 par une des épouses Visconti, Beatrice Regina della Scala. La Scala fut
inaugurée le 3 août 1778 avec l'oeuvre de Salieri "Europa
Riconosciuta". Cet Opéra prenait la succession de l'ancien Opéra, celui
de Giandomenico Barbieri construit en 1717 mais détruit par l'incendie lors
des fêtes de Carnaval de 1776. C'est l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche
qui finança les travaux de la Scala qui fut élevée en à peine 15 mois.
L'architecte Giuseppe Piermarini en fit une merveille du néo-clacissisme. Il
peut contenir 2800 spectateurs. L'Opera actuel est le résultat des
restaurations après les terribles bombardements de 1943. -
Santa Maria
delle Grazie, qui abrite la célèbre Cène de Léonard de Vinci Bramante
donna en 1492 son élégante coupole, sa tribune et son cloître à cette église d’un
monastère dominicain, mais c’est surtout pour le réfectoire qui ouvre à
gauche de sa façade qu’elle connaît sa célébrité mondiale. La salle renferme
en effet la fresque de La Cène peinte par Léonard de Vinci. Cette
fresque majeure fut commandée par Ludovic Sforza (dit il Moro, le More) à
Léonard de Vinci qui était devenu l'ingénieur - artiste de la cour de Milan.
Cette oeuvre, peinte de 1495 à 1497, se veut être le résultat des préceptes
aristotéliciens chers aux artistes de la Renaissance : des personnages autour
d'un lieu et d'une action unique; mais aussi des préceptes dérivés de Platon:
la lumière comme moyen d'unification entre l'humain et le divin.
La dernière Cène L'ultima Cena
représente le moment où Jésus annonce aux apôtres que l'un d'eux le trahira.
Par le geste d'un des convives qui traduit le mouvement circulaire des yeux
des apôtres autour de la table, se demandant qui d'eux sera le traître, le
regard de l'observateur peut participer à cette interrogation tragique. Mais
Léonard n’acheva pas le visage du Sauveur, s’en jugeant indigne. En préférant à la technique
traditionnelle qu’il jugeait trop lente une détrempe sur mur sec, il a
toutefois commis une grave erreur. De son vivant, la fresque commençait déjà
à se détériorer. Tous les efforts de restauration ont été entrepris pour
conserver cette œuvre.
- le musée national des Sciences et des
Techniques Léonard de Vinci, qui fut l’artiste et l’ingénieur de génie
attitré des ducs de Milan -
La galleria
Vittorio Emanuele Depuis 1877, ces 2 galeries couvertes,
qui se recoupent en forme de croix, sous une verrière impressionnante,
accueillent une foule de Milanais, en toute saison. Cafés, magasins de luxe.
Un endroit à la fois actif et détendu. Tout le charme de Milan. Giuseppe Mengoni dessina en 1865 cette
vaste galerie marchande en forme de croix latine aujourd’hui surnommée il
salotto di Milano (le salon de Milan). Malgré un début tragique – son
architecte se tua en tombant d’un échafaudage la veille de l’inauguration en
1877 -, le passage couvert est devenu le centre de la vie sociale de la ville
et une foule animée fréquente été comme hiver ses boutiques, ses cafés et ses
restaurants chics, notamment Il Salotto, qui a la réputation de servir
le meilleur café de Milan, et Savini, l’une des plus prestigieuses de la
capitale lombarde. Vaste place octogonale, le centre de la
Galleria est orné de mosaïques représentant l’Art, l’Agriculture, la Science,
l’Industrie, ainsi que les quatre continents. Haute de 47 m, sa verrière fut
la première structure d’Italie où fer et verre n’avaient pas une fonction
strictement ornementale. Les signes du zodiaque décorent le sol.
Ne soyez pas intrigués non plus si vous voyez des Milanais se laisser aller à
une petite danse sur la mosaïque du Taureau, située au cœur de la galerie,
sur la place de l’Ottogono : les Milanais ne manquent pas de poser le pied
sur la virilité de ce bel animal porte, dit-on, bonheur et exauce un vœu
formulé …. -
piazza dei
Mercanti C'était l'ancien coeur administratif et
commercial de la vieille Milan moyenâgeuse. Par miracle, malgré les nombreuses
destructions dues aux promoteurs et aux bombes de 1943, il reste un dernier
carré résistant à toutes les modes immobilières : la Piazza dei
Mercanti. Située à deux pas du Duomo, elle abrite le Palazzo della Ragione,
édifié en 1228, un bâtiment de briques rouges sur pilotis. En face, le Loggia
degli Osii en marbre blanc et noir, aux multiples arcades qui date du début
du XIV. Fermant la place, la Casa Panigarola, une très belle maison gothique.
Au milieu se dresse un vieux puits du XVI. -
Le quartier
des Navigli Ce sont des canaux artificiels construits pour faciliter la
navigation, pour permettre le transport des marchandises et l’irrigation Le Naviglio Grande, le plus ancien,
a été construit entre 1177 et 1257. Avec sa longueur de 50 km, il servait
comme système de transport fluvial depuis le Lac de Majeur et la Suisse et il
fut essentiel pour transporter les marbres pour la construction du Duomo. C'est notamment à l'Italie que nous devons l'introduction des
portes d'écluse doubles, busquées, universellement adoptées aujourd'hui. Le
"Naviglio" de Martesana construit entre 1462 et 1470 sous la
direction de Bertola da Novate (1410-1475) en est l'exemple. à l'origine deux
écluses et un pont-canal maçonné avec trois travées de 18 mètres, enjambant
la Molgora. Ce pont-canal est le premier à avoir été construit exclusivement
pour la navigation. Léonard de Vinci a contribué à faire évoluer les techniques de
l'écluse à sas. Il a aussi conçu un premier projet de canal latéral à
Paderno, pour contourner les rapides de l'Adda et réaliser le rêve milanais
d'une voie navigable ininterrompue entre le Lac de Côme et Milan. Arco
della Pace Ce fut Napoléon qui poussa le
Conseil Communal à ériger un arc de triomphe pour qu’il constitue une nouvelle
entrée à la ville vers Paris, afin que l’Empereur puisse le franchir chaque
fois où il se rendait à Milan Sant’Ambrogio Basilique de Saint Ambroise :
Évêque de Milan au IV siècle, devenu le protecteur de la ville, saint
Ambroise était d’une telle éloquence que, selon la légende, le miel de ses
paroles attirait les abeilles dans la bouche. Il entreprit en 379 la
basilique qui porte son nom et y baptisa saint Augustin en 387. elle connut
une importante reconstruction à l’époque romane. Colonna
di sant’Ambrogio Sur le côté de la place qui se
trouve devant la basilique se dresse une colonne romaine, surmontée d’un
chapiteau corinthien. On remarque deux trous rapprochés. La tradition veut
qu’ils aient été laissés par les cornes de Satan lors d’un affrontement avec
le Christ (d’autres soutiennent qu’il sagissait de Saint Ambroise lui-même).
Celui qui passera – ainsi le veut la légende – près de la « Colonne du
Diable » la nuit du Nouvel An, sentira une odeur de soufre. San
Lorenzo Maggiore Elevée au IV sur le site de ce qui
devait être un amphithéâtre romain, cette église octogonale reconstruite aux
XII et XVI abrite le plus riche ensemble de vestiges antiques
paléochrétiennes de la ville Mediolanum. Seize colonnes romaines formant un
portique et une statue de l’empereur Constantin rappelant son célèbre édit de
Milan la précèdent. Non loin, la Porta Ticinese, vestige des fortifications
du XIV, donne accès au pittoresque quartier du Naviglio Grande où se
réunissent les artistes. Cimitero Monumentale C’est
le cimetière le plus fou d’Europe, le plus
baroque, le plus lyrique…..un vrai dictionnaire des fantasmes,
caprices, lubies de la bourgeoisie milanaise ! La richesse des monuments
est telle que l’on peut parler du Cimetière comme d’un véritable musée. Samedi 2
avril : Découverte du lycée Liceo
Scientifico Galileo Galilei et les élèves assistent aux cours
de leurs camarades jusqu'à 12h05. Pause repas. Visite d'
Erba
Chiesa
Sant’Eufemia datant du V siècle. Au nord de la façade, se
trouve le campanile de style roman du XII. Le castello di Casiglio est un des
monuments de l’historique famille des Parravicini, branche secondaire des
puissants seigneurs de Carcano. Les Parravicini laissèrent leur empreinte non
seulement dans l’habitat fortifié dont ils prirent le nom, mais aussi dans
les châteaux de Casiglio, Pomerio, Tregolo di Costamasnaga. Castello di Pomerio Rocca
Villincino, cette forteresse s’élevait sur une hauteur rocheuse
sur la petite place Torre de la localité de Vill’Incino, qui constitua aux
XIII et XIV un actif centre médiéval. À l’origine, le fort appartenait aux
Carpani. Après la bataille de Desio (1277) quand furent abattus les châteaux,
celui de Vill’Incino aussi reste abandonné, mais vers 1500 il devient le
siège de religieux. Avec l’édit de Saint Cloud en 1810, l’édifice est mis aux
enchères et adjugé à un Casati. Aujourd’hui du château, classé parmi les
monuments nationaux, il ne reste qu’une ruine. Villa
Majnoni et Teatro Licinium, Ancienne propriété des marquis
Majnoni d’Intignano et aujourd’hui, propriété de la Commune de Erba. Attenant
à la Villa, un parc, ouvert au public, qui conserve une petit temple
provenant de la Villa Reale de Monza. Ce fut Humbert I qui le donna aux
Majnoni. Museo
Civico della città di Erba, le Musée municipal de Erba,
institué en 1961, a été ouvert au public en 1964 dans la Villa Majnoni puis
transféré en 1977 dans la Villa Comunale di Crevenna, siège prestigieux.
Partant de l’emblème des Visconti du XV, en passant par l’are d’époque
romaine, on arrive enfin à un fossile, qui représente les ères géologiques.
Dans les huit salles du Musée, on a la possibilité de connaître les étapes
principales de l’histoire et de la préhistoire de la zone. Monumento
ai caduti del Terragni, le Monument aux Morts fut projeté
en 1926 par l’architecte Giuseppe Terragni et réalisé en 1932. Un grand
escalier en pierre, accompagné de deux rangées de cyprès, conduit au sommet
de la colline à un sanctuaire.
Santa
Maria degli Angeli, l’édifice sacré fut, jusqu’à la fin
du XVIII l’église de l’ancien couvent des Pères Réformés : supprimé et
abattu le monastère adjacent et construite à sa place na néoclassique Villa
Amalia, il en devint sa chapelle. La fondation franciscaine, mise aux
enchères, fut achetée par l’avocat milanais Rocco Marliani, transformée en
villa dans les années 1798-1801 et dédiée à sa femme Amalia. Depuis la place,
un escalier conduit à l’entrée surmonté par une belle rosace : la façade
fut complètement repeinte vers 1850 en style néà-gothique. Arcellasco, hameau
Dimanche 3 avril : Visite de Bergame avec les camarades italiens Située en bordure de la plaine lombarde,
au débouché de plusieurs vallées, Bergame est l’une des principales villes de
Lombardie, cité d’art en même temps qu’actif centre commercial et industriel.
Elle se compose d’une ville basse moderne, accueillante, aérée
et d’une ville haute ancienne, protégée par son enceinte
vénitienne, dominée par un château fort, silencieuse, très pittoresque, riche
en monuments évocateurs du passé. Berceau de la Commedia dell’arte, Bergame
donna naissance au XVI siècle aux illustres et sympathiques personnages
masqués : Arlequin, Polichinelle, Pierrot et sa Colombine …. Bergame est une
ville de quelques 100 000 habitants, entourée de collines et divisée en ville
haute et basse. Située à environ 40 km à l’est de Milan, selon la légende, la ville fut
fondée par Cidno le neveu de Noé. Elle est entourée d'une enceinte construite
au XVIe siècle, longue de 5 kilomètres et percée de quatre portes :
Sant’Agostino, San Lorenzo, Sant’Alessandro, San Giacomo. C'est
la cité haute 'città alta' qui concentre toute l'attention, véritable joyau
médiéval protégé de murailles. On y accède par des petits escaliers
tournoyants mais sauf le dimanche matin et les fêtes, on peut arriver à la
ville haute en voiture. Vous pouvez profiter à 22h des 100 coups de la cloche
monumentale de la Tour de la ville (Torre civica). Lundi 4
avril : Visite du musée automobile à Arese
et du circuit de Monza, qui fait partie des « villes d'art mineures »,
appelées ainsi car elles sont plus petites mais n'ont rien à envier à leurs
grandes soeurs jumelles car elles possèdent un patrimoine artistique et culturel
important, puis visite de la Città Murata de Côme. Tour du lac
en bateau. Arese www.museoalfaromeo.com Inauguré en 1976, le Museo Alfa Romeo
est considéré comme un des musées monomarques les plus complets et les plus
importants. D’après une enquête menée par la revue anglaise Auto Express, le
Museo Alfa Romeo arrvive à la 4ème place des endroits à visiter au
monde. Les automobiles exposées couvrent presque l’entière production de 1910
à nos jours. On y trouve des pièces uniques comme la Torpedo 24 HP de 1910,
première voiture ALFA (Anonima Lombarda Fabbrica Automobili), comme les
modèles 1500, 1750 et 2300, liées aux légendaires courese des années Vingt /
Trente et aux grandes victoires d’Alfa comme les Mille miles, les 24 Heures
du Mans, la monoplace 159 avec laquelle Juan Manuel Fangio remporta en 1951
le Championnat Mondial des Pilotes de F1….
Arengario Monza Duomo Villa Reale Monza Como
Le lac de Côme, ou Lario, est ceint d'une petite route qui serpente
entre les villages. Côme, centre de l’industrie de la
soie : pour chaque touriste, le séjour à Côme se conclut par un tour pour
les achats. Le produit le plus typique et le plus traditionnel que la ville
offre à ses invités est la soie. Le très intéressant Museo Didattico della
Seta permet de mieux connaître l’histoire de la ville, de comprendre comment
naît le tissu soyeux, comment on obtient le fil, comment on tisse les
précieuses trames, comment on colore et enfin comment on réalise les célèbres
imprimés appréciés par tous les plus grands stylistes du monde. Duomo
En tournant à droite dans la rue Via Muralto, on arrive sur la place
où donnent deux prestigieux monuments, le Duomo et le Broletto, en présence
duquel elle paraît minuscule, presque un élégant mais accueillant boudoir. L’édification
de la cathédrale commença en 1397, avec l’intention d’agrandir l’église Santa
Maria Maggiore qui s’élevà cet endroit, devenue désormais centrale et
stratégique de par la proximité du port. Elle fut terminée seulement en 1770,
et les artistes qui se succédèrent dans sa réalisation adoptèrent des styles
différents selon la mode de l’époque. Nous avons ainsi une façade aux formes
romanes, mais avec de belles décorations gothiques et une rosace qui semble être
une dentelle en pierre, les murs et l’abside de la Renaissance, coupole et
décorations baroques. L’intérieur est imposant, avec d’énormes colonnes qui
partagent les trois nefs. Broletto
Le Broletto, l’ancien Palazzo della Ragione, est un élégant édifice de
1215. Il n’a jamais été grand, mais il fut ultérieurement amoindri à
cause de l’agrandissement de la cathédrale, c’est pourquoi sa façade est
asymétrique. Autrefois, il servit de théâtre, aujourd’hui il sert pour les
expositions. Basilica di Sant’Abbondio En redescendant vers la ville le
long de l’ancienne Via Regina, nous pourrons visiter une importante église
romane caractérisé par deux campaniles : la basilique de S. Abbondio, édifiée
sur les ruines de l’église paléochrétienne de Saints Pierre et Paul. Les
restaurations du XX ont reporté l’édifice roman à son antique splendeur. Chiesa di San Fedele La place qui se trouve devant l’église
San Fedele est le vrai Coeur de la ville depuis les temps les plus anciens. Certains
chercheurs supposent, en effet, que sur cette aire se trouvait le Forum
Romain. Quand le christianisme arriva sur le Lac Sant’Eufemia, l’ancien
édifice paléochrétien qui disparut pour faire place à cet édifice roman,
était l’église mère qui, avec le baptistère adjacent, constituait le point de
référence de toute la population religieuse. Pendant le Moyen Âge, s’y déroulait
le marché aux grains ; les habitants y affluaient tous les jours pour
les courses et pour s’échanger des nouvelles. Cette place, qui séparait la
ville en deux (à l’est vivait les couches moyennes, et à l’ouest les nobles),
fut pendant longtemps le lieu de transit pour les marchands qui devaient se
rendre au port. Basilica
di San Carpoforo L’église de San Carpoforo est une
des plus anciennes constructions romanes de Côme : elle fut peut-être
aussi la première cathédrale fondée par l’évêque Felice. Placée hors de l’ancienne
agglomération, au bord de la colline Baradello, elle se trouvait sur la Via
Regina, important parcours qui mettait en communication Rome avec les terres au-delà
des Alpes. L’édifice est un excellent exemple de l’art roman que les Maîtres Comasques diffusèrent dans
toute l’Europe.
Porta torre Il s’agit de l’ancienne porte d’accès
à la ville située du côté méridional des remparts. Ce qui reste des remparts
remonte au Moyen Âge : ils furent construits par Barberousse après la
destruction de Côme de la part des Milanais à la fin de la guerre de Dix ans.
Barberousse fit reconstruire la ville exactement selon le précédent modèle
romain, en l’entourant sur trois côtés par des murailles avec d’imposantes
tours aux angles et des portes d’accès au centre. Depuis la Porta Torre (l’unique
qui nous soit parvenue) on peut voir les deux donjons : à l’ouest la
Torre Gattoni et à l’est la Torre Vitali. L’avenue extérieure aux remparts,
autrefois fossé défensif, est aujourd’hui utilisé pour recevoir le marché
ouvert. La statue de Garibaldi sur la place qui se trouve devant la Porta
Torre rappelle que, en 1859, la ville fut définitivement libérée de la
domination autrichienne. Tempio Voltiano Temple dédié au grand citoyen
Alessandro Volta qui, avec ses recherches sur l’électricité, changea le cours
du monde. Construction en style néoclassique, réalisée en 1927, à l’occasion
du centenaire de la mort de Volta. C’est en réalité un musée qui recueille
une série d’instrument construits et utilisés par le grand savant, pour
exécuter ses expériences sur gaz et électricité qui portèrent en 799 à la
réalisation de la pile. Certains sont des objets originaux, d’autres sont des
copies refaites par des professeurs de l’université de Pavie, d’autres encore
sont une partie des instruments récupérés après le désastreux incendie qui
éclata dans le pavillon de l’exposition internationale de 1899.
Les
Villas du Lac Avec l’époque romantique, Côme
découvrit le grand charme du lac et quelques riches familles décidèrent de
construire leur résidence secondaire le long de ses rives. Certains
préférèrent ne pas trop s’éloigner de la ville et voilà que, dans cette zone,
s’élevèrent six villas avec leurs parcs et jardins respectifs. Villa Saporita
dite La Rotonda Le premier édifice est la Villa
Musa puis vient la délicieuse Villa Carminati, suivent la Villa Saporiti appelée
aussi la Rotonda del Pollak, la Villa Gallia, la Villa Parravicino, la Villa
Canapa et la Villa Mondolfo. Villa Olmo À la fin de la promenade, nous
rencontrons la plus connue, Villa Olmo, célèbre pour ses arbres centenaires
qui ornent son parc. Construite à la fin du XVIII par Simone Cantoni pour le
conte Innocenzo Odescalchi, passée ensuite au marquis Raimondi et puis à la
famille Visconti di Modrone, elle est aujourd’hui propriété de l’Administration
Municipale. Dans les belles salles, richement décorées, il a hébergé d’illustres
personnages comme Napoléon et Garibaldi. À l’intérieur, outre la spendide
salle de bal, on trouve une chapelle nobiliaire et un petit théâtre. Villa
d’Este Borgo di Brunate Pour finir, allons à Brunate, la
colline qui surplombe la ville, et poursuivons à travers la localité San
Maurizio où se trouve le Faro Voltiano construit en 1927. c’est le point
panoramique spectaculaire : d’ici, en une belle journée, on peut voir
sept lacs, la chaîne des Alpes, le Canton Ticino et la Briance. Bellagio Après un petit tour en bateau sur
le Lac de Côme, escale à Bellagio, sublime promontoire. Sur la pointe
divisant le lac de Côme en trois bras, le village immortalisé par Stendhal.
Promenade fleurie de lauriers-roses, terrasses à l’abri de vieux stores
multicolores et ruelles en escalier. Sur les hauteurs, le jardin de la villa
Serbelloni (XVIII), parfumé de roses et d’orangers, permet d’apprécier
pleinement la majesté du lieu. Mardi 5
avril : Retour en France, arrêt
à Monaco / Monte Carlo
puis installation dans les familles françaises. Mercredi 6
avril : Le matin, les élèves vont
normalement en classe, leurs correspondants italiens découvrent le collège
puis assistent aux cours. Après-midi : visite d'Istres, puis cinéma. Jeudi 7
avril : Les élèves français vont en classe,
les Italiens visitent Avignon. Vendredi 8
avril : Français et Italiens partent en
excursion à Arles et en Camargue, aux Baux de
Provence. Le soir, loto annuel organisé par le collège Samedi 9
avril : Matinée tranquille dans les
familles. Départ des correspondants vers l'Italie dans l’après-midi. Pour les
curieux : Faîtes donc un petit tour sur le site www.italie1.com puis cliquer sur Lombardie (la liste est
juste sous le titre) ou sélectionner la région directement sur la carte en haut
à droite. www.comune.erba.co.it |
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